mercredi 19 décembre 2012

Un peu de Géographie et d'Histoire !

La Martinique, autrefois appelée "Madinina" (= l'île aux Fleurs, car c'est une île très verte et fleurie) est une île qui se situe dans l'archipel de la Caraïbe, plus précisement dans les Petites Antilles entre deux îles anglophones, au nord la Dominique et au sud Sainte Lucie. Elle fait partie du continent américain et est "encerclée" par l'océan Atlantique et la mer des Caraïbes (sans blague, lol).


L'Histoire de la Martinique est plus ou moins "récentes". L'île est habitée de façon intermittente par différents peuples amérindiens jusqu'à leur extermination par les occidentaux à la suite de l'installation des Français en 1635. À partir des années 1670, la déportation massive d'esclaves noirs africains bouleverse une nouvelle fois la composition de la population de l'île. On pense que les petites Antilles ont connu la présence de l'homme entre -10 000 et -5 000 mais il n'en existe à ce jour aucune trace.
Les plus anciennes traces d'êtres humains des petites Antilles se trouvent sur le site de Norman Estate à Saint-Martin et sont datées d'entre -2 400 et -1 900 av. J.-C. (voir Amérindiens des Antilles). Les premières traces des Amérindiens à la Martinique ont été archéologiquement attestées du Ier siècle.
Le peuplement de la Martinique est marquée par une rupture liée à l'éruption de la montagne Pelée en 295 qui aurait décimé ou tout du moins forcé à l'exil les populations de l'île.
Les populations arawaks reviennent aux alentours de l'an 400 et ce serait vers 600 que les populations dites « caraïbes » seraient arrivées à leur tour dans l'île. Les Amérindiens qui peuplaient la Martinique avant l'arrivée des Européens la nommaient Jouanacaera (parfois retranscrit Wanakaera) qui signifie l'île aux reptiles (iguanes ou serpents selon les traductions).
Colomb lors de son quatrième voyage ne fit qu'un passage très bref dans l'île qui était occupée par les hostiles indiens Caraïbes. C'est plus d'un siècle plus tard, en 1635 avant que les premiers européens réussiront à s'installer durablement en Martinique.
La Martinique ne reste cependant pas sans contacts avec les Européens. Si les Espagnols délaissent ces îles qu'ils jugent trop petites et peuplées d'Indiens dangereux, les Hollandais, les Français et les Anglais y font souvent relâche pour faire aiguade (ravitaillement en eau), s'approvisionner en vivres, et commercer avec les Amérindiens[2].
Le 15 septembre 1635[3],[4], le flibustier Pierre Belain d'Esnambuc débarque dans la rade de Saint-Pierre avec 150 colons français qui ont été chassés de l'île Saint-Christophe. Il installe ainsi la première colonie dans l'île, pour le compte de la couronne de France et de la Compagnie des îles d'Amérique. Les premiers établissements français en Martinique sont Le Fort Saint-Pierre (actuelle ville de Saint-Pierre) fondé par d'Esnambuc, et la ville du Fort-Royal (actuellement Fort-de-France) fondée par les gouverneurs De Baas et Blenac.
Les Hollandais rapidement évincés dès la seconde moitié du XVIIe siècle, la lutte se concentre entre les Français et les Anglais (et, après 1707, date de la fondation du Royaume-Uni, les Britanniques). Tous les grands conflits européens ont leur composante caraïbe. C'est notamment le cas de la guerre de Sept Ans qui vaudra à la France la perte de nombreuses possessions au profit de la Grande-Bretagne. La Martinique deviendra ainsi, par deux fois, possession britannique, mais pour d'assez courtes périodes. Elle restera définitivement française après 1816.
Au XIXe siècle, l’activité économique de la Martinique bénéficie de la perte par la France de Saint-Domingue (aujourd’hui Haïti et la République dominicaine), principale colonie française des Antilles au XVIIIe siècle. Saint-Pierre, capitale de la Martinique et principale ville des Antilles au XIXe siècle, connaît alors une prospérité que seule l’éruption volcanique catastrophique de la montagne Pelée du 8 mai 1902 viendra interrompre, et dont elle ne se remettra jamais complètement.
Le 30 janvier 1809, le général Beckwith et 12 000 hommes débarquent en Martinique et assaillent Saint-Pierre qui est évacuée. Les anglais provoquent la désertion de masse en menaçant les colons qui combattent avec les français de se voir tous leurs biens confisqués. Le 2 février, ils prennent Fort-de-France et assiège le Fort Desaix où les forces françaises se sont réfugiées. Villaret de Joyeuse capitule le 24 février.
En 1848, la population de Martinique comptait à la veille de l'abolition 121 130 habitants, répartis comme suit : 9 542 Blancs, 38 729 affranchis et 72 859 esclaves.
L'éruption de la montagne Pelée en 1902 a durablement marqué les esprits. Le 8 mai 1902, une terrible éruption provoquant la formation d'une nuée ardente tue tous les habitants de Saint-Pierre (à l'exception d'un prisonnier du nom de Louis-Auguste Cyparis, ou Sylbaris, sauvé par l'épaisseur des murs de son cachot) et des environs de la ville (30 000 morts). Le 30 août suivant, alors qu'un géologue s'était déplacé de Paris et avait prévenu du danger d'une nouvelle éruption, une nuée ardente tua encore 1 300 personnes au Morne Rouge.
À la suite de la débâcle de l'armée française en juin 1940, le maréchal Pétain nomme l'amiral Georges Robert, Haut commissaire de la France aux Antilles. Dès lors, il devient le représentant du régime de Vichy en Martinique, où il est en poste.





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